Jeudi 4 août 2011 à 18:48
Les heures passent et les préparatifs semblent de plus en plus difficiles. Comme si plus le départ s'approchait et plus mon karma s'effritait. Après l'administratif et le passeport, la banque. Mais bien sûr, chère banquière, je vais passer à Lille signer UN foutu papier qui me permettrait d'avoir un virement permanent à l'étranger gratuit. Je sens que demain, à la BNP, ça va rigoler. Surtout que la banquière sur laquelle je vais tomber sera alsacienne, avec l'accent et le barda. Le plaisir !
Au fin fond de la vallée du Rhin, le temps s'écoule lentement. On va déjeuner, on va bouquiner, on s'endort sur une page à moitié lue, on dîne, on regarde les informations, on écrit une lettre, on se couche. Le soleil est certes au rendez-vous, mais pas grand-chose à en faire. A un point où j'ai finalement ouvert la Nouvelle histoire du Japon et je suis en train de la ficher. L'ère Yayoi est tout à fait intéressante, la Jômon également. J'avance lentement au sein des histoires de chefferie dont je ne soupçonnais même pas l'existence, tout en écoutant les accords méditerranéens de TarO&JirO. Et naturellement, je médite à la prochaine horreur qui va m'arriver (en dehors du moustique qui me harcèle la nuit).
Emeline est au Japon. Maurine vient de repartir pour Hong-Kong. Yuka est rentrée, tout comme Yuichi et Yuma. Bientôt Typhaine s'envolera aussi. Le monde entier est-il au Japon en ce moment ? Il y a de quoi se poser des questions. En attendant, la vie à Guebwiller me semble bien fade. Peut-être est-ce aussi dû au fait que je me projette beaucoup dans ce qui est à venir, dans une ville qui ne dort que si peu, après avoir vécu quatre ans de Paris. Mais je me rends compte à quel point je suis heureuse d'avoir pu déménager, rencontrer de nouvelles personnes. Quelque part, il y a quelque chose d'effrayant à voir qu'Alise sort avec Olivier et qu'Inès est avec François. Les mêmes personnes, toujours, dans un cercle de connaissances qui ne changent pas. "Il y a 3 Ferrari à Guebwiller : monsieur X, monsieur Y et... monsieur Z. Et d'ailleurs, machine devrait peut-être penser à tondre sa pelouse, c'est plus possible !" Mh, non, décidément.
Paris, Tokyo, Londres, Berlin, Bruxelles. Ma vie dans les grandes villes, émerveillée par le béton et le néon.