Parfois, on se surprend à adresser une prière silencieuse à un Dieu auquel on ne croit qu'à moitié. Un soir de perdition ; on lui demande conseil. Une mauvaise nouvelle ; on lui demande ce qu'il faut qu'on fasse pour que ça aille mieux. Un pas de travers ; on lui demande de nous pardonner. Ca n'a pas de sens. Aucun. Il peut très bien s'en faire. Il me parait tout de même peu probable qu'il soit assez idiot pour nous écouter. Ou même assez miséricordieux pour nous répondre.
Blasphème.
Très certainement. Mais les allés et retours de foi au milieu de la Bible, new version or not, ça a le don de m'agacer. Et puis notre hypocrisie aussi. Comme ces Japonais, toujours, à prier un Dieu pendant leur vie, un autre à leur mort, sans se poser la moindre question. Et puis encore ceux qui se disent croyants par héritage. Et puis. Non. Sa toute-puissance, nous la lui offrons. La Boétie avait certainement raison, finalement.
Blasphème.